Deux salariés belges sur trois (64%) sont stressés.
Les plaintes de stress qui en résultent représentent plus d’un tiers des jours de maladie et coûtent annuellement à l’employeur au moins 3 750 euros par employé stressé.
Le prestataire de services RH Securex a interrogé un échantillon représentatif de 1318 répondants. En trois ans, le nombre de salariés stressés a augmenté de 18 %. Chez plus d’un quart (27 %) des employés, le stress entraîne de véritables plaintes de tension telles que des problèmes de santé physique et psychologique, entraînant une baisse de performance. Des exemples de plaintes de tension sont les maux de tête, les palpitations cardiaques, l’insomnie, la perte de concentration, la dépression, la colère rapide…
Les salariés en CDI ont plus de plaintes de stress (28%) que leurs collègues en CDD (19%). Les personnes peu éduquées (31%) ont plus de plaintes liées au stress que les personnes plus éduquées (24%) et certainement les cadres (17%).
Il est également frappant de constater que plus une personne travaille longtemps pour la même organisation, plus elle souffre de stress. 18% des salariés qui travaillent pour la même organisation depuis moins d’un an ont des plaintes de stress, alors que c’est déjà 25% avec 1 à 10 ans d’ancienneté et pas moins de 31% avec plus de 11 ans d’ancienneté.
Les provinces flamandes et la Région de Bruxelles-Capitale comptent en moyenne 24% de salariés souffrant de stress. Dans les provinces wallonnes, la moyenne est plus de la moitié supérieure (37%). Dans le Hainaut, même 41% déclarent des plaintes de stress.
Bougie éteinte
Les plaintes de tension dues à un stress excessif expliquent 37% des jours d’absence pour maladie. Ils conduisent principalement à des absences de longue durée. Les employés qui se plaignent peu de stress déclarent en moyenne 6 jours d’absence par an, tandis que leurs collègues les plus stressés restent à la maison pendant 20 jours. Les plaintes de stress maintiennent donc les salariés à la maison plus de trois fois plus longtemps.
De plus, près du tiers (31 %) des employés trop stressés souhaitent quitter leur organisation à court ou à long terme. C’est beaucoup plus que les 20% pour les employés moins tendus. Une politique sur le stress est donc cruciale dans le cadre de la gestion de la rétention.
Le stress joue également un rôle important au niveau social. Les employés qui subissent moins de plaintes de stress sont plus enclins à travailler plus longtemps. En moyenne, ils souhaitent continuer à travailler jusqu’à l’âge de 61 ans, tandis que les salariés souffrant de stress ne souhaitent continuer à travailler que jusqu’à 58 ans en moyenne. Cette différence de 3 ans est significative. À une époque de vieillissement croissant, la lutte contre les facteurs de stress peut donc contribuer à maintenir les employés au travail plus longtemps.
À la fin de l’année dernière, la ministre du Travail Monica De Coninck a lancé une campagne de sensibilisation pour lutter contre les conséquences négatives du stress : www.voeljegoedophetwerk.be
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